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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 23:10

Ultra-Trail-du-Mont-Blanc-accueil-fr

Un an après, je suis de retour à Chamonix, ou plutôt à Courmayeur. Cela aurait dû être 33h00 maximum pour 119 km avec D+ 7338m et D-7523m (représentant 202km effort), malheureusement ce fut l’abandon après 9h40 pour 50.7 km, D+2649 et D-3053 (représentant 81 km effort) dû à des problèmes gastriques.

Dommage pour 2 raisons :

    •    j’avais les jambes et l'entraînement cette année pour avoir le t-shirt de
 « FINISHER » à Chamonix ;
    •    depuis décembre 2013, tout la préparation avait été parfaite
car j’étais « Finishers » sur la SainteLyon, l’UMS, la Kerserzlauf, le trail de la Vallée de Joux, le Trail de Verbier et Sierre-Zinal.

Personnellement, même si je suis d’accord avec Sébastien Chaigneau qui considère l’abandon comme un fait de course et que si nous avons planifié et préparé correctement la course, mais que des circonstances nous ont contraint à l’arrêt, on n’a aucune raison de s’en vouloir. Toutefois, gérer un abandon se traduit avant tout par la gestion de notre amour-propre, accepter la renonciation, malgré les heures d’entraînements et des mois de préparation. Cela commence par les mots qui soignent les maux, puis poser un diagnostic, prendre du repos, profiter de fixer de nouveaux objectifs et tout recommencer encore et encore…. Après tout, cela n’est que du sport et il y a bien d’autres sources de plaisir dans la vie.

Donc, je commence à me soigner avec mes mots et mon CR.


Pour commencer, ce trail a été « une première » pour différentes raisons et ceci même si je pratique la course et/ou trail depuis plus de 20 ans. Tout d’abord, que l’hôtelier nous « dépose » dans la chambre le petit déjeuner avec lait, café, thé, etc… à 21h00 le jour précédent la course, avoir des cloques lors de la course, s’embourber jusqu’au genou (si, si c’est vrai), chuter dans le boue (je sais c’est bon pour la peau, un peu moins pour les cloques), tordre son bâton lors d’une chute, mais tout ceci ne m’a pas empêché de continuer, en tout cas jusqu’à Bourg-Saint-Maurice.

Pourtant, ce trail se résume tout de même à une belle et magnifique expérience.


Tout a commencé en décembre 2013 par mon inscription à la CCC, malheureusement la chance en a décidé autrement au moment du tirage au sort suite aux trop nombreuses inscriptions. En effet,  grosse déception en janvier 2014 à la réception du mail de l’organisation qui stipulait « désolé, mais vous n’êtes pas pris pour la CCC, par contre vous avez le nombre de point suffisant pour participer à la TDS ». Dans un 1er temps déçu de ne pas avoir été tiré au sort pour la 2ème fois, il ne m’a pas fallu longtemps pour réfléchir et répondre favorablement à cette proposition et ceci même si la TDS est plus difficile.

 

denivimages

Cette confirmation d’inscription pour la TDS m’a très vite permis de retrouver la motivation et de mettre en place un entraînement en fonction de cet objectif. Après des mois de préparation, d’entraînement, de dénivelé en côte ou en descente, de PPG, de PPS et de gainage, le Jour J approche enfin.

J-1, tout avait bien commencé, par un départ mardi après-midi à Chamonix en compagnie de ma tendre moitié et ceci même si la météo était plus que mauvaise, pluie et brouillard à couper au couteau au début de l’autoroute. Durant le voyage, je reçois un SMS de l’organisation qui nous confirme que le parcours initial est maintenu, ouffff de soulagement. Nous arrivons à Chamonix vers 16h00 sous des trombes d’eaux et il est difficile de croire Météo France qui annonce 2 jours de beaux pour la course.

Je commence par aller au Centre Sportif pour tout d’abord faire un contrôle d’identité avant de  chercher mon dossard N° 6698, faire le contrôle du matériel, fixation de la puce sur le sac, recevoir le bracelet bleu « TDS » ainsi qu’un magnifique t-shirt jaune (mais pas de "Finisher", sniffff).

 

TDS-2014 0022 Heureusement cette année, nous terminons ce pensum en 45 minutes. Ensuite, passage obligé au « salon de l’Ultra-Trail » ainsi que chez « Côté Macarons » pour les fameux…. macarons bien sûr,

TDS-2013 3487

en passant sur la rivière de l’Arve qui est toute proche de déborder.

Après cette petite escapade, nous reprenons la voiture pour passer le tunnel du Mont-Blanc pour retrouver « notre petit hôtel Crampon qui était parfait en 2013 avec un déjeuner **** et qui se trouve à 5’ de la ligne de départ (ce qui me permet de dormir plus tard le jour J).


Après avoir pris notre chambre, nous sommes allés manger au San Marco, une énorme pizza pour Nina et des pâtes pour moi. Quelle ne fut pas notre surprise à notre retour dans la chambre de constater qu’il n’y aurait pas de déjeuner comme l’année passée, mais que celui-ci était déjà dans notre chambre le soir précédent. Intérieurement, j’ai commencé à stresser, mais j’ai quand même préparé mes affaires (sac de course, sac ravito pour la nuit), comme toujours j’hésite, je pèse, je soupèse, je rajoute ceci, j’enlève cela… et cela n’en finit pas, avec encore le contrôle de la longue liste du matériel obligatoire. Tout ça avant d’aller dormir.

TDS 2014 - CR

Mercredi matin, le réveil sonne à 5h15, même si je n’ai pas trop mal dormis, le stress et l’énervement de la veille n’est pas passé. Je jette un coup d’œil par la fenêtre et constate qu’il fait encore nuit dehors mais que le ciel est tout étoilé et que donc la journée s’annonce ensoleillée. En me préparant et en rererecontrôlant mon sac, je picore dans le déjeuner « de la veille », mais sans m’en rendre compte à ce moment, qu’en fait je n’ai quasi rien pris ni solide, ni liquide et en plus j’ai aussi oublié mon gatosport qui se trouvait dans la voiture.

6h20, fin prêt, on descend tous les bagages dans la voiture, avant d’arriver tranquillement sur la ligne de départ. Je commence par aller déposer mon sac « Cormet de Rosseland » avec mes affaires de rechanges pour un équipement plus chaud pour la nuit, puis quelques photos avec Nina avant de me positionner dans le sas de départ qui se rempli doucement.

 

TDS-2014 0001
6h45, dernières recommandations et point météo de Catherine Poletti, la grande prêtresse des courses de l’UTMB. Les minutes avant le départ sont riches en émotion et la chair de poule parcourt de nombreux coureurs. En effet, avec quelques discours et la musique qui, fait monter la pression, mais également ce poser les interrogations ; suis-je bien préparé ? quelle météo va-t-il faire ? vais-je y arriver ?

TDS 2014 - CR
TDS 2014 - CR

6h55, apparition au-dessus de la ligne de départ de l’hélicoptère qui film en live. Je souffle un bon coup et ferme les yeux une dernière fois, ce qui me laisse le temps de réaliser que c’est le jour J, la récompense de tant d’efforts, de tant d’heures d’entrainements, mais également à tout ce qui m’attend pour ces prochaines heures. A ce moment, c’est séquence émotion avec la musique de Vangelis.

Un dernier encouragement et bisous de Nina, avant que tout le monde reprenne en cœur le compte à rebours, cinque, quarto, trei,départ courmayeurimages due uno, et c’est parti pour les 1600 traileurs doux, dingues qui démarrent leur course avec l’envie d’être finisher. Le départ ce fait tout en douceur dans les rues de Courmayeur et sous les applaudissements nourris du très nombreux public, avant d’attaquer sur la route une descente.

imagesCAWS4SDGPuis, dès le début de la montée, je me retourne pour voir Courmayeur et aperçois une longue file qui se dessine sur les lacets du début du parcours. Cette 1ère montée se passe sur un chemin 4x4 large, qui sert de piste de ski en hiver. Dès le début, je me mets dans ma bulle afin de trouver mon rythme.

TDS 2014 - CR

Tout ce passe très bien. Arrivé au 1er ravitaillement, je décide de ne pas m’y arrêter et de continuer en prenant mon propre ravito dans mon sac.


TDS-2013 3489
8h20 – Maison Vieille / Col de Checrouit (1956m)
• temps de course : 1h18’57
• classement : 1163ème
• distance depuis départ : 6.6 km
• D+ : 801 m
• D- : 65 m

Nous quittons la piste pour emprunter le premier single track, direction l’arrête du Mont-Favre (2435m) qui offre un des plus beaux panoramas du massif du Mont-Blanc depuis le côté italien.

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Dès le début, c’est une longue file de coureurs qui se dessine sur la 1/3 de cette portion du parcours. Des bouchons se forment, il faut être patient. Ce qui n’est pas le cas de tous et ces derniers provoquent de nouveaux bouchons lorsqu’ils veulent réintégrer la colonne de coureurs, ce qui a le don d’énerver tout le monde. Mais au moins, ça me permet de me gaver de ce paysage sublime.

La fin de la montée est plus vallonnée et permets de temps en temps de trottiner, avant d’attaquer les derniers lacets de l’Arête.

9h26 – Arête Mont-Favre (2435m)
• temps de course : 2h24’35
• classement : 1075ème
• distance depuis départ : 11.1 km
• D+ : 1315 m
• D- : 100 m

Après ce « 1er col », place à la première descente en direction du Lac Combal, négociée avec prudence, mais où je profite de courir dans cette portion sans difficulté majeure. Après environ 3km, nous rejoignons un chemin de montagne 4x4 en faux plat montée que j’aborde en trottinant et m’aidant des bâtons.

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Depuis là et ceci jusqu’au Col Chavannes, nous allons avoir un vent de face à décorner des bœufs.

Le panorama est absolument splendide.

 

images.jpg

10h08 – Lac Combal (1970m)
• temps de course : 3h06’30
• classement : 1049ème
• distance depuis départ : 15.0 km
• D+ : 1329 m
• D- : 579 m
• Barrière horaire : 10h45

TDS-2013 3500Comme prévu, je commence au ravito par remplir mes gourdes, ensuite par un goblet de Pepsi (et oui pas de Coca, pourtant je le sais par cœur, on ne prend jamais en course des produits non testés auparavant), avant de remplir le gobelet avec le bouillon et les vermicelles ainsi que remplir une pochette plastique avec des oranges et des bananes. Objectif atteint, 5 minutes au ravito et je repars en marchant afin de pouvoir finir mon ravito.

Un des objectifs cette année était de passer le moins de temps possible au ravitaillement, car il ne faut pas craindre d’être lent en trail, il faut craindre d’être arrêté.

Etrangement en repartant, je suis très stressé et j’ai la boule à l’estomac, alors que je suis dans mon plan de course. Dès le début de cette montée, j’ai de la peine à trouver mon souffle, mais tout revient dans l’ordre après 5 minutes. Le début de cette montée commence par une forte pente sur un single à travers champs.

TDS 2014 - CR

Avant d’attaquer une portion de faux-plat montant et le plat de résistance tout d’abord en lacet dans une forte pente avec un single plein de boue avant le fameux pierrier. Durant, toute cette portion du parcours, nous allons rester les mêmes coureurs.

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11h19 – Col Chavannes (2603m)
• temps de course : 4h18’26
• classement : 1049ème
• distance depuis départ : 19.7 km
• D+ : 1962 m
• D- : 579 m
Je franchis ce col qui est le point culminant de la course et constate que je suis en avance sur mon temps de course et j’ai la banane aux oreilles.

Comme ça souffle très fort au sommet, je rebascule directement dans cette descente d’environ 9,5km, dont le 8.5 premiers km sont sur un chemin de montage type 4x4, large, régulier et en pente douce. Dès le début, j’ai des bonnes sensations qui me permettent de courir à mon rythme et sans marcher. Malgré tout, je me fais doubler par pas mal de coureurs et me dits que je suis visiblement plus prudent en termes de gestion de l’effort.

TDS 2014 - CRTDS 2014 - CR

Après cette descente qui peut paraître longue, mais dans laquelle je n’ai eu aucune lassitude, place à un single à travers champs en dévers et la boue due à la pluie de ces derniers jours. En fait, je crois plutôt que c’était une tourbière. Lors d’un virage, ma jambe gauche s’enfonce jusqu’au genou, à peine le temps de se relever, que je coince mon bâton gauche, le tords et prends une belle gamelle pour me retrouver à genou de nouveau dans la boue, je continue et m’enfonce jusqu’aux chevilles. Impossible d’éviter ce marécage. Je ris tout seul de cette mésaventure et de voir mes belles chaussures maculées de boue avec les pieds qui pataugent allégrement dans mes chaussures. Je décide de finir cette descente avant de nettoyer mes chaussures, mes chaussettes et de resserrer les lacets.

12h25 – Alpetta (1786m)
• temps de course : 5h25’
• classement : pas de pointage
• distance depuis départ : 29.2 km
• D+ : 1962 m
• D- : 1396 m
Enfin la passerelle, qui est le point de départ d’une nouvelle montée de 6.7km en direction du prochain ravitaillement du Col du Petit St-Bernard. Avant d’attaquer cette partie, je profite de la petite pause « nettoyage » pour également me ravitailler.

Cette portion est variée entre partie raide ou moins raide sur chemin 4x4, portion plate ou en descente qui permet de trottiner, single trak dans le ruissellement d’eau, la boue ou sur terrain sec, mais qui s’avère relativement facile et me permet de garder mon rythme pour arriver au Lac Verney. Durant la montée, je commence à sentir une cloque sur l’orteil gauche, mais serre les dents jusqu’au ravito.

TDS 2014 - CR
TDS 2014 - CR

Ce lac est l’un des plus grands de la Vallée d’Aoste, un splendide miroir d’eau dont les couleurs varient du vert au bleu et qui signifie que le ravito est proche, mais pour le mériter, il faudra donner un dernier coup de cul à travers les genièvres dont tout le monde parle dans les récits de course. Et bien, ils n’ont pas menti, ça grimpe sec sur un single trak dont le chemin est très étroits (dès fois, difficile de poser qu’un pied et planter les bâtons), mais les applaudissements des nombreux spectateurs (on se croirait sur l’étape de l’Alpe du Huez au Tour de France), nous motivent et arrivé en haut on peut contempler encore une fois des paysages magnifiques. Puis dernier petit effort sur une partie palt/descente d’environ 500m pour arriver au ravito.

TDS 2014 - CR
TDS 2014 - CR
TDS 2014 - CR

14h08 - Col du Petit Saint-Bernard (2188m)
• temps de course : 7h06’40
• classement : 1140ème
• distance depuis départ : 35.9 km
• D+ : 2602 m
• D- : 1634 m
• Barrière horaire : 15h30

Le Col du Saint-Bernard, marque la frontière entre l’Italie et la France. Comme prévu, je commence ce 3ème ravito par remplir mes gourdes, ou plutôt j’essaye de me frayer un chemin en poussant des coudes et des épaules pour y arriver, car le point d’eau est bondé de coureurs tous stressés pour perdre le moins de temps. Pas très agréable, mais bon on n’a pas le choix et ensuite je continue comme au ravito du Lac Combal. Toutefois, avant de partir, je prends la bonne décision de regarder cette satanée cloque, qui était déjà percée, afin de mettre un sparadrap. Avec cette pause « médicale », l’arrêt au stand aura été de 10 minutes.

Dès le départ, je profite d’une portion de plat pour boire mon bouillon, mais constate qu’il me faudra environ 15 minutes pour l’ingurgiter. Je me dis qu’à ce stade de la course, rencontrer des problèmes de digestion c’est pas terrible, mais bon, ça passe encore donc « no soucis ».

TDS 2014 - CR

Le prochain ravitaillement se trouve à 14,8 km et D+ 47m et D- 1419m, donc une bonne descente à faire qui commence tranquillement sur un chemin très roulant et décide de courir, ouffff, les jambes sont toujours là, avant de reprendre un single. Je serai pratiquement seul au début de la descente ou j’applique la technique de trottiner relacher, zen, sans forcer. Lorsque l’inclinaison de la pente est plus prononcée, je double des coureurs. Juste avant d’arriver dans le petit village de Saint-Germain avec son magnifique moulin et ses bénévoles, il y a une partie technique et casse patte avant de retrouver un single trak très sympa jusqu’au prochain village de Séez. Malheureusement, dès ce moment, je n’arrive plus à me ravitailler en solide ou liquide, n’ait plus de jambes et essaye au début d’alterner marche/course, sans grand succès et décide donc de marcher jusqu’à Bourg-Saint-Maurice, mais constate avec effroi qu’avec ce coup de bambou, je n’avance pas.

Les derniers km jusqu’au ravito, m’ont semblés une éternité. Mais c’est toujours pareil dans ces instants, on se trouve dans un état incapable de réfléchir, tournant en boucle sur mes problèmes digestifs et me disant que la course comme réellement après le prochain ravito, et ne plus pouvoir s’alimenter à cet instant était catastrophique, que je n’allais pas finir, etc.... C’est sûr que c’est un des points que je dois travailler pour ma prochaine course.

Depuis plusieurs minutes, les sensations sont mauvaises, le plaisir n’y est plus, les concurrents me passent les uns après les autres, je ne peux plus courir. Mais le moment de jeter l’éponge n’est pas encore venu, je serre les dents pour un dernier baroud d’honneur, comme pour me prouver que ce n’est pas tout à fait fini.

16h42 – Bourg-Saint-Maurice (816m)
• temps de course : 9h40’31
• classement : 1236ème
• distance depuis départ : 50.4 km
• D+ : 2649 m
• D- : 3053 m
• Barrière horaire : 18h00
Enfin l’arrivée à Bourg-Saint-Maurice. Il y a une ambiance très chaleureuse, beaucoup de gens applaudissent et encouragent les coureurs, mais moi j’y suis arrivé en me traînant totalement, j’étais dans un état lamentable. Dès mon arrivée, j’ai téléphoné à Nina afin d’essayer de retrouver du dzet et pour tenter de me relancer, mais malheureusement, rien n’y fit. Je suis resté au ravito un temps infini avant qu’une bénévole vienne me dire d’aller voir le médecin, mais au lieu de me motiver, ceci a été le coup de massue pour me faire comprendre qu’il était temps d’arrêter.

TDS 2014 - CR

La frustration et la déception est à la hauteur de l’investissement fourni pendant toute la préparation. Le processus d’abandon est complexe et certainement propre à chacun. Sur un Ultra-trail, bien que l’idée de franchir la ligne d’arrivée devienne totalement inenvisageable, il faut parfois un long moment pour assimiler l’évidence. Vient le moment d’annoncer mon abandon à Nina, mais également à l’organisation, qui ne décroche pas mon dossard, geste symbolique, mais coupe la puce de contrôle. Les mots de réconfort n’y changeront rien, le moral en prend un coup, même si avec le recul c’était finalement la meilleure décision à prendre car le corps réagit et envoie des signaux qu’il faut savoir écouter (est-ce un signe de lucidité ?, c’est un long débat).

Le retour en bus à Chamonix est silencieux, introspectif, pour rejoindre la « base de sommeil » où j’ai essayé de dormir, jusqu’au lendemain et l’arrivée de ma tendre moitié qui est venue me rechercher.

Avant de passer aux remerciements habituels, je termine par vous confirmer que « l’ESPRIT TRAIL » (l’ambiance, l’entraide, l’échange, le défi des distances et des dénivelles ainsi que des difficultés techniques) est toujours en moi et que je vais profiter de mon repos afin préparer la 2ème partie de cette saison, ainsi que mes objectifs 2015.

Avec le sourir à Chamonix pour le shopping d'après course

Avec le sourir à Chamonix pour le shopping d'après course

Un grand « MERCI » à /aux :
• organisateurs de toutes les courses de l’UTMB ;
• tous les bénévoles ;
• spectateurs qui étaient sur le parcours pour encourager les coureurs ;
• vous tous pour vous encouragements sur FB, par SMS et WhatsApp.

Un grand « BRAVO » à :
• tous les finishers, quelle que soit la course de l’UTMB, mais surtout à Caroline et Christine sur l’OCC et Philippe sur la CCC.

Comme chaque fois, je ne pourrai terminer ce CR, sans un ENORME remerciement à ma tendre moitié ainsi qu’à mes 3 gars sans qui rien n’aurait été possible.

Salutations sportives.

Zack

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